Aujourd’hui se déroule la Journée Mondiale de la Douleur. Il me tenait à cœur de publier cet article pour participer à la diffusion d’une certaine sensibilisation et de relayer les informations autour de cette thématique qu’est la douleur.
Avec quelques chiffres-clés et une certaine compréhension de ce qu’engendre la notion d’avoir mal, il m’est important de souligner les apports bénéfiques qu’apportent la pratique régulière de la sophrologie, lorsque nous sommes confrontés de près ou de loin par l’expérience de douleur.
Étant sophrologue, je souhaite sincèrement accompagner des personnes, touchées par des douleurs chroniques, pour permettre à celles-là de retrouver leurs ressources et capacités internes, améliorant ainsi leur mieux-être et leur qualité de vie. Chiffres-clés:
Il est important de connaitre quelques chiffres-clé pour s’apercevoir de l’ampleur des problématiques soulevées par cette sensation, ce ressenti qui majoritairement est perçu comme étant, au mieux désagréable, et que nous désirons faire cesser au plus vite dès lors de son apparition.
- Une personne sur cinq dans le monde est touchée par des douleurs chroniques.
- Les douleurs représentent près des 2/3 des consultations dans les pays industrialisés.
- En France, près de 12 millions de personnes souffrent de douleurs chroniques, dont 70% d’entre eux n’ont pas de traitements appropriés. (chiffres issus de la SFETD).
- 63% des français déclarent avoir souffert de douleurs dans les six derniers mois, sans en avoir parlé, considérant leur douleur comme « mineure ».
La douleur reste sensorielle et très subjective. Étant souvent reliée au psychique et au somatique, elle touche des aspects sensoriel, cognitif, émotionnel, et influence nos comportements. La perception de soi, la temporalité de l’expérience et le rapport aux autres sont bouleversés plus ou moins durablement. Nous pouvons nous replier sur nous ou ne faisons plus les mêmes activités sportives, sociales…
Maladies chroniques :
Quand des maladies chroniques sont diagnostiquées, telles, entre autre, la sclérose en plaque (maladie neurodégénérative, concernant 100 000 français) ou encore la fibromyalgie (qui met en jeu une sensibilité généralisée dans les muscles et les articulations), cette annonce, impliquant un corps dysfonctionnel, est difficilement acceptable et cela génère beaucoup de frustrations… La souffrance psychologique liée à la douleur, répétée et durable, fait effraction dans l’existence. Certaines personnes peuvent même se désolidariser de leur propre corps, le prenant comme traitre, se sentant trahies par ce dernier. L’état de préoccupation est constant et 20 à 30% des personnes concernées souffrent de dépression. Le parcours vers l’acceptation est semé d’obstacles. Cette dernière parait déconcertante, inconcevable…
La sophrologie dans tout ça ?
La sophrologie ici par une approche bio-psycho-sociale de la santé et de la maladie, s’inscrit dans une prise en charge globale et multidisciplinaire. Elle permet le renforcement du sentiment d’efficacité personnelle, essentielle, portant sur des modèles comportementaux, pensées - croyances et sur la pratique de méditation - relaxation.
La douleur est fondamentalement constituée par l’acte de conscience qui s’exerce chez une personne. Le phénomène douloureux corps - esprit est habité. Elle doit être reconnue et écoutée. La sophrologie agit comme médiateur, pour modifier la relation entre le prédicateur et le critère. Corps et esprit sont globalement pris en compte avec les sensations de perceptions, les pensées, les émotions, dans l’Ici et le Maintenant. Elle permet de maintenir e mouvement de vie, avec la douleur, et mobilise pour faire émerger des stratégies aidantes dans sa gestion et sa présence dans l’existence.
La sophrologie surtout met au centre la personne, considérant et écoutant sa perception et son vécu, dans l’accueil de ce qui est. L’enjeu est de se réapproprier son être, prenant en compte les aspects somatiques, psychiques et comportementaux. C’est un processus d’évolution, une philosophie positive de la personne.
Ses effets bénéfiques sont visibles avec l’intégration à long terme dans son quotidien. Elle peut favoriser entre autre le processus d’analgésie interne et contribuer favorablement à la modulation de la douleur.
Précisions sur les douleurs :
C’est un phénomène universel complexe, difficilement saisissable. Il est dur à mettre en mot, et à communiquer à l’autre. La sensibilité d’une personne à une autre varie, et le ressenti n’est pas toujours proportionnel à la lésion. La douleur provient d’un système complexe. L’activation de cellules sensibles à la douleur déclenche un signal d’alarme jusqu’à la moelle épinière et au cerveau, pour informer le corps que quelque-chose de dangereux ou de nocifs s’est produit.
Elle peut être soudainement intrusive et brutale, caractérisée comme étant aiguë, la douleur est plus ou moins intense, et de courte durée : c’est ce que l’on ressent lorsque l’on se coupe, se cogne, se brûle ou se pince. Le processus s’effectue au niveau du récepteur périphérique de la douleur constitué par la peau et les organes, des nerfs véhiculant les fibres nerveuses nociceptives, de la moelle épinière et du cerveau.
La douleur peut être qualifiée de chronique, ou de pathologique, lorsque les sensations douloureuses excèdent trois mois et quand elles deviennent récurrentes. Elles peuvent s’immiscer dans la vie de 56% de femmes et de 44% d’hommes, qu’ils soient jeunes, ou âgés (34% ont moins de 35 ans et 24% ont plus de 60 ans.) Pour le docteur Jean-Christophe Bablon, Directeur médical santé grand public de Sanofi, il faut « favoriser l‘interprétation de la douleur, pour mieux la repérer et la soulager. » Elle s’infiltre durablement dans l’organisme et le schéma existentiel peut être ébranlé fortement. Elle s’impose dans l’être au monde de la personne, rompt le continuum de notre expérience du temps, fige, immobilise… jusqu’à la perception d’un sans-issue. La qualité de vie de la personne est affectée dans sa globalité. Elle est accablante et confronte à l’incertitude, à l’impossible… Les douleurs chroniques peuvent être éprouvées de façon permanente, récurrente, par accès périodique ou par pic. Elles sont d’ordre musculaire, comme les migraines par exemple ou associées à des lésions nerveuses. Ici, le mécanisme, le processus qui conduit à la douleur est perturbé. Des phénomènes inflammatoires et des dysfonctionnements du système nerveux modifient le caractère de la douleur.
Agir, avec la sophrologie :
La sophrologie est une science et une philosophie de vie, s’efforçant de saisir chaque expérience et de s’éloigner des aprioris qui parfois dirigent l’expérimentation. Elle peut favoriser un rééquilibrage et une projection de soi, avec au cœur d’une démarche d’apprentissage des techniques sophrologiques, le développement de ses ressources et de ses capacités.
Avec l’accompagnement de personnes douloureuses, nous faisons avec, plutôt que de faire face. En diminuant les charges mentales et en développant des pratiques de relaxation, nous agissons durablement sur l’impact de la douleur dans l’existence. Elle aide la personne à trouver ses propres ressources face à la maladie, qui développe sa propre capacité de conscience individuelle à se saisir des phénomènes tels qu’elle les perçoit, les ressent et les vit.
Avec les techniques de sophrologie, nous essayons de réguler à la fois l’intensité et la perception de la douleur :
- Défocaliser de la zone du corps douloureuse, pour avoir une moindre écoute de la douleur et s’ouvrir à d’autres ressources, que cela soit pour des douleurs aigues ou chroniques. Nous agissons également sur l’anticipation anxieuse du retour de cette dernière.
- Focaliser, pour se concentrer sans tension, sur la zone douloureuse, avec l’intention de modifier les sensations. Réification et convocation.
- Réinterpréter les messages, les sensations. Nous faisons parler la douleur.
Elle permet de :
- Favoriser une le mieux-être postural, le relâchement musculaire.
- Favoriser une centration sur la conscience d’autres dimensions possibles pour un mieux-être.
- Installer une ressource intérieure, avec des images positives. Un lieu intérieur favorisant l’apaisement.
- Désamorcer l’emprise de la douleur sur le comportement, d’apaiser les ruminations qui vampirisent l’énergie mentale.
- Renouer avec soi, de développer un rapport différent à la douleur, composant différemment avec.
- Mobiliser ses ressources, dans des situations de vulnérabilité ou d’adversité.
- Faire émerger l’acceptation vers l’adaptabilité, de redevenir acteur et d’élargir le rapport à soi dans toutes les expériences.
- Développer son estime de soi, se réconcilier avec son être au monde, avec des perceptions plus positives.
- Se sentir pleinement être au monde, être dans le monde, et être constituant le monde.
Si vous souhaitez vous faire accompagner ?
Vos douleurs, même minimes perturbent votre sommeil, votre appétit, votre humeur ? Vous souffrez de douleurs chroniques qui vous bloquent dans votre évolution de vie? Vous vivez une situation de crise et cela vous stresse et vous rend anxieux? Vous souhaitez du pouvoir effectuer un changement? Vous connaissez une personne souffrante, proche de vous, et vous vous sentez démuni face à sa situation? … Vivre la douleur est complexe, tout autant que ces composantes et paramètres. En effet, même l'entourage peut-être impacté par la maladie. Il est tout autant important de pouvoir aussi l'accompagner dans un cheminement propre.
Je vous propose de vous accompagner dans cette démarche d’apprentissage, et vous soutiendrai pour remobiliser vos ressources et capacités, bien présentes en vous. Vous avez comme tout en chacun le potentiel d’agir à partir de vous, pour vous. Nous cheminons ensemble, pour déterminer ce qu’il faut éviter, et ce qu’il est préférable de proposer, dans ce champ d’expérimentation.
Je propose des séances individuelle, en cabinet sur Montpellier, et des séances à distance par visioconférence.
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Bien à vous.
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